Etya SOREL

mardi 28 août 2018
par  dada
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Etya Sorel est décédée le 14 août dernier. Agrégée d’histoire-géographie, militante du SNES et du PCF, elle a partagé les combats de son mari Alfred Sorel, l’instituteur responsable de la tendance Unité et Action de la FEN, durant une vingtaine d’années.

Elle est surtout connue pour ses travaux sur le Plan Langevin-Wallon et avait accordé à l’IRHSES une longue interview au moment de la sortie de son livre. Le numéro de PDR est malheureusement épuisé.

Nous l’avions invitée à participer à la vie de notre institut et elle siégea plusieurs années à notre CA. Nous avions pu apprécier la grande culture et la sûreté du jugement de cette militante discrète.

Nous avons transmis à sa famille l’expression de nos sentiments attristés, notamment à sa fille Dominique qui milita longtemps au S4 au secteur emploi.

Etya Sorel a sa biographie dans le Maitron, sous la signature de Jacques Girault:nous en extrayons les renseignements suivants :

SOREL Etya [née TARTAKOWSKY Étya, Clémence]

Née le 21 novembre 1932 à Alger (Algérie), morte le 14 août 2018 à Paris (Xe arr.) ; professeure ; militante du SNES ; militante communiste.

Etya Tartakowsky fut exclue de l’école publique en vertu des lois antisémites du régime de Vichy. Elle entra cependant au lycée d’Alger à la rentrée 1943.

Sa mère, Henriette Attali, caissière d’un grand magasin, militante du Parti communiste algérien et du Syndicat du commerce d’Alger dès 1934, se remaria avec Louis Molinier, militant communiste de la Fédération du Gard, libéré au début de 1944 du camp d’internement vichyste de Bossuet (Algérie). La famille rentra en France en 1946.

Etya Tartakowsky adhéra à l’Union des jeunes filles de France en 1948 et au Parti communiste français en 1949. Cette année-là, elle fut exclue du lycée Lamartine pour raisons politiques. Soutenue par l’Union française universitaire, issue de la Résistance, elle fut admise au lycée Hélène Boucher (Paris, XXème arr.), et adhéra à la cellule des professeurs et des élèves.

Étudiante boursière d’histoire-géographie à la Sorbonne, elle se maria en juillet 1953 à Paris (XXe) avec Alfred Sorel, instituteur communiste et militant syndicaliste (sur la photo à droite, les deux couples Sorel et Renard en 1992)

Ils eurent trois enfants.

Lauréate de l’agrégation d’histoire-géographie en 1961, elle exerça successivement au lycée de Rouen (Seine-Maritime) de 1961 à 1963, à celui de Pontoise (Seine-et-Oise/Val d’Oise) de 1963 à 1965, puis de 1965 à sa retraite, en 1989, au lycée Romain Rolland, nouvellement construit dans la ZUP d’Argenteuil (classé Zone d’éducation prioritaire par la suite). Chaque année, elle fit participer des élèves au Concours national de la Résistance, où ils obtinrent les premiers prix des jurys départementaux.

Militante communiste, elle fut secrétaire de sa cellule à partir de la fin des années 1960, siégea au comité de la fédération communiste du Val-d’Oise et collabora à L’Ecole et la Nation.

Dans les années 1980, elle collaborait à La Pensée et au Centre d’études et de recherches marxistes, y publiant une brochure sur les « Mouvements de libération nationale, néocolonialisme, développement. Histoire de la colonisation, le thème colonial dans les manuels de l’enseignement secondaire français, l’exemple de l’Afrique ».

En 1989, elle participa à la coproduction pour le Bicentenaire de la Révolution française d’une exposition qui fit le tour des établissements scolaires et des entreprises. Elle fut la co-responsable du colloque, sous les auspices de La Pensée, sur le plan Langevin-Wallon, au Sénat, les 6-7 juin 1997.

Dans les années 1990, elle participa à la commission du comité central du PCF sur l’enseignement, puis au Réseau École qui lui succéda en s’élargissant aux enseignants non communistes. Elle se consacra alors à des recherches qui aboutirent à la rédaction d’ Une ambition pour l’école : le Plan Langevin-Wallon.

Étya Sorel militait aussi à la Fédération des conseils de parents d’élèves, et était active dans le Mouvement de la Paix. Elle signa un appel dans le cadre de la campagne du référendum en 2005, "Non d’espoir pour construire une autre Europe" (juin 2005).

Elle collaborait à Nouveaux Regards, mensuel du centre de recherches de la Fédération syndicale unitaire sur les questions scolaires et apporta sa contribution à la vie de l’IRHSES.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. – Arch. IRHSES. – Renseignements fournis par l’intéressée. – Note d’Alain Dalançon.

Iconographie : Photographie d’É. Sorel suivant le congrès du SNES en 1995 pour l’Humanité.


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