L’après Mai-juin


Durant les mois qui suivirent, les syndicats de l’Education nationale s’efforcèrent de capitaliser les « acquis » du mouvement. Bien que toutes les revendications n’aient pas été satisfaites, le bilan fut considérable. Mais le débat fit rage sur les négociations et l’ampleur des résultats.

Le SNES joua un rôle tout à fait déterminant pour obtenir l’élargissement des résultats des négociations du début juin et leur mise en œuvre rapide dans le Second degré .

Le syndicat multiplia ses interventions, dans les audiences auprès du nouveau ministre de l’Education nationale, Edgar Faure, dans les contacts auprès de ses conseillers et des hauts fonctionnaires, dans les délégations fédérales des différentes commissions d’étude officielles et dans les Conseils (CSEN et CEGT).

Sur le thème de la fructification des acquis, la direction du SNES put mettre en valeur un bilan positif en termes de créations de postes, de titularisations, d’augmentations des traitements, d’amélioration des carrières, de garanties statutaires, de droits nouveaux (droit syndical)…

A ceux qui criaient à la collaboration de classe, le secrétaire général, André Drubay, répondit : « Nous sommes convaincus que la transformation profonde de notre enseignement ne se fera pas sans une transformation de notre société. Mais nous n’estimons pas nécessaire qu’un tel renversement ait lieu, pour que nous cherchions à obtenir des résultats intermédiaires. »

Devant les difficultés de la rentrée, le S3 de Grenoble s’interrogeait : « Avons-nous été trop audacieux en mai ? Avons-nous, militants du SNES, manqué de clairvoyance ? Avons-nous proposé de mauvais objectifs ? Sommes-nous fauteurs de déception ? » Il concluait cependant

«  Mai est un commencement solide. A nous de le faire aboutir »

Les documents illustrent le travail syndical dans les négociations (notamment dans les commissions) et ses résultats dans des relevés de conclusions. La direction nationale et les sections académiques du SNES, les sections départementales de la FEN, quelle qu’ait été leur majorité, la Fédération elle-même, reconstituèrent jour après jour leur activité et tirèrent des bilans positifs de ce mouvement de lutte exceptionnel qui ne constituait qu’un début.



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